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MYTHOLOGIE

 

Momification
Amulettes
Vases canopes
Livre des Morts
Fonction d'Anubis
La pierre de Rosette
Akhénaton, un roi déroutant
La construction des pyramides
Les mastabas
Osiris ou le mythe de l'Eternel Retour
L'espace sacré du temple
Ramsès II, le pharaon modèle
Voyage dans une tombe royale
Voyage dans une tombe privée
L'architecture des temples
Calendrier
Des montagnes de pierre
 
- Légende
La malédiction de Toutankhamon
 
- Roulés par l'Histoire
La vérité est-elle ailleurs ?
 
- L'Egypte : rien n'est basé sur le hasard
Le mystére de Khéops
Ankh
Apis
 
 

La momification

 
Introduction

Les Egyptiens croyaient à la survie de l'âme après la mort... il fallait donc que l'âme ait un endroit où vivre. Et si l'âme était éternelle, le corps devait durer des millions d'années...

 
Les débuts

Au commencement, les Egyptiens enveloppaient les défunts dans une natte ou une peau de boeuf et les enterraient dans le sable. La chaleur desséchaient les corps avant la décomposition. Momie de RamsésLes embaumeurs mirent au point une technique qui évolua au cours des siècles pour obtenir ce desséchement artificiellement. Ce traitement durait 70 jours et à l'origine, il n'était réservé qu'au Pharaon. Plus tard, les nobles et hauts fonctionnaires se firent embaumer.

 
Première étape

Le corps était placé sur une table d'embaumement. Cette table en pierre, sculptée en forme de lion, présente des rainures qui permettaient l'écoulement de l'eau et des fluides naturels lors du lavage et du traitement du corps. La première étape de l'embaumement qui ne commenéait que 2 ou 3 jours aprés la mort, consiste à sortir le cerveau de la boite crénienne et ce, par les narines. Pour cette opération, ils utilisaient un crochet de métal, généralement en bronze et mesurant jusqu'é 40 cm de long... Ce crochet peréait la lame criblée de l'ethmoéde, déchirait les membranes et triturait le cerveau. Le hachis obtenu était évacué par le même chemin. Plusieurs scientifiques ont prouvé qu'un béton métallique en spirale était utilisé pour cette évacuation. Parfois, le cerveau était extrait par le trou occipital, la tête étant désarticulée puis refixée avec un pieu de métal qui s'enfonéait dans la cage thoracique. Au début, la boite crénienne était laissée vide. ce n'est qu'é partir de la XII dynastie environ que l'on prit l'habitude de la remplir avec des bandelettes trempées dans un mélange de résine de coniféres, de cire d'abeille, d'huiles végétales et plus tard de goudron. Cet ensemble se solidifiait et formait une croéte.

 
Deuxième étape

La deuxième étape consiste à éviscérer le défunt. On se servait alors d'une lame tranchante en pierre (schiste) avec laquelle on pratiquait une ouverture latérale dans l'abdomen. L'embaumeur introduisait sa main et retirait les intestins, les poumons, le foie, l'estomac qui étaient ensuite lavés dans du vin de palmes, farcis de myrrhe, d'anis et d'oignons, enveloppés dans une toile de lin très fine et placés individuellement dans les vases canopes. Le coeur, siége de la raison, de l'esprit et des sentiments, restait en place ou était remplacé par un scarabée coeur. Les vases canopes, sans le contenu desquels le corps ne serait pas complet, étaient déposés dans la tombe. La cavité abdominale vide était soigneusement lavée avec le même vin de palmes puis aspergée d'huiles parfumées. Le ventre était ensuite rempli d'un mélange de myrrhe pure, de la cannelle, du cinnamome, de la sciure de bois, du henné, de la poix, des grains de poivre et autres aromates, une quinzaine d'ingrédients en tout. L'incision abdominale était parfois suturée mais le plus souvent, on versait dessus de la résine ou de la cire fondue, ou encore on la recouvrait d'une plaque d'or. On bouchait les ouvertures du nez, de la bouche, des yeux et des oreilles suivant la même méthode.

 
Troisième étape

Venait ensuite l'étape de la dessiccation qui devait préserver le corps. Le bain de natron (silicate de soude et d'alumine) que mentionne Hérodote, n'a été utilisé qu'é l'origine car dés le Moyen Empire, les embaumeurs se servaient de la poudre de natron, beaucoup plus efficace. Le défunt était recouvert de 10 fois son volume de poudre.Ayant des propriétés hygroscopiques, le natron absorbait l'humidité des tissus durant plusieurs semaines. Au cours de ce lent processus, la peau pelait et les ongles se détachaient. Une incision était faite à la base de chaque ongle, un fil végétal était roulé autour du doigt pour éviter toute perte. Quand le défunt était un roi ou un riche personnage, des doigtiers d'or coiffaient les extrémités des doigts pour les protéger. Aprés avoir été retiré du natron, le corps était lavé et oint d'huile parfumée. C'est à ce stade que l'on commenéait l'enroulement des bandelettes de lin. Cette procédure délicate et raffinée durait environ 16 jours et nécessitait jusqu'à 375 mé de tissus pour une seule momie. On accompagnait cette procédure de formules sacrées, de même que l'on plaéait quantité d'amulettes entre les épaisseurs de lin. Les bandelettes étaient badigeonnées de "gomme" comme la nomme Hérodote, qui fixait le tissus. La phase d'enroulement des bandelettes achevée, le travail de l'embaumeur était terminé et la momie rendue à la famille pour les funérailles. Pour les moins fortunés, on se contentait d'injecter de l'huile de cédre par voie rectale, puis de suturer cette voie d'entrée pendant la période de dessiccation dans le natron. Plus tard, cette voie était à nouveau ouverte laissant passer les viscéres corrodés par les huiles. Enfin n'oublions pas que toutes ces étapes de l'embaumement se déroulaient en présence de prêtres qui prononéaient des formules sacrées, des incantations et nommaient les dieux.

 
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Les amulettes

 
Introduction

Chaque dieux représentent et symbolise quelque chose, ce symbolisme est souvent complété par des amulettes et des symboles que les Dieux portent sur eux. Le plus connu d'entre eux est l'Ankh.

 
La croix ankh

Signe hiéroglyphique de la vie, le signe ankh était utilisé pour signifier le verbe 'vivre' ou le nom 'vie'. Dans l'écriture courante, il revét un sens générique ; dans l'écriture ou l'illustration religieuse et symbolique, il correspond à la nature divine de l'existence et donc à la vie éternelle. C'est pourquoi l'ankh figure dans les décorations rituelles, où les dieux le présentent aux souverains. Il se situe généralement prés des narines, car il incarne le 'souffle de vie' ; envisagé sous cet angle, il arrive ainsi que les peuples alliés et assujettis (du Levant, la plupart du temps) demandent au roi d'Egypte le souffle de la vie. Outre cet aspect 'aérien', il en existe un autre lié à l'eau, qui apparaét dans les scènes de purification : les dieux versent alors sur le roi une série d'ankh qui s'écoulent de vases rituels ; là aussi, l'ankh représente la vie éternelle. Il symbolisait parfois, par extension, le force vitale infinie et se trouvait alors intégré comme tel dans l'architecture, sous la forme de motifs propitiatoires ornant les murs des temples, ou bien dans d'autres contextes. Le signe ankh était souvent tenu par les dieux et il était souvent associé au sceptre Ouas et au pilier Djed ce qui associe la Vie à la Prospérité et à la Stabilité. Dans les représentations amarniennes, il était représenté à l'extrémité des rayons du disque solaire Aton, en alternance avec des petites mains. Appelé également crux ansata (croix ansée), l'ankh a été adopté par les Coptes at associé au symbolisme chrétien, mais à l'origine, il ne s'agit pas d'une croix.

 
L'oeil d'Horus

L'oeil oudjat (oeil de l'intégralité), qui symbolise la santé et la plénitude, serait la représentation de l'oeil du dieu faucon Horus, fils d'Isis et d'Osiris, blessé par Seth et guéri par Thot.

 
Le scarabée

Le scarabée était le témoin moral du défunt, et l'aidait lors du jugement de sa conscience. Il importait à ' l'accusé ' (le défunt) de se concilier cette partie de lui-même, qui pouvait décider de son salut ou de sa condamnation. Il était donc de coutume de placer sur le coeur du défunt une amulette représentant un scarabée, pour empécher le coeur du défunt de témoigner contre le mort (cérémonie funéraire évoquée le mois dernier). Il dirige l'homme et le censure, c'est un être indépendant, d'une essence supérieure, qui réside dans le corps. Le symbolisme provient aussi des méurs du scarabée pilulaire, ou bousier, qui roule sa boule des heures durant pour pouvoir, une fois son travaille accomplie y pondre ses éufs . Cette boule représente l'oeuf du monde d'où naît la vie.

 
Le pilier Djed

Le mot djed signifie la stabilité et durée. Le pilier djed était souvent offert au pharaon par les dieux. Pour les égyptiens, il représentait la colonne vertébrale d'Osiris.

 
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Les vases Canopes

 
Les vases

Terme forgé par les antiquaire du XIX siècle et inspiré à tort du dieu canope. Les canopes étaient en fait des vases destinés à recueillir les viscéres momifiés extraits du corps du défunt. Cette pratique est probablement utilisé à partir de l'Ancien Empire. L'exemple le plus ancien connu ets celui de la reine Hetephérés, mére de Khoufou (IV dynastie). Dans sa tombe on a retrouvé un coffre de calcite quadripartite. Plus tard on utilisa des urnes de ce type divisées en quatre compartiments et fermées par un seul couvercle, des réceptacles comparables scellés par des couvercles différents ou des vases distincts les uns des autres. Durant l'époque Tardive, les viscéres sont également momifiés, mais les paquets sont déposés dans le cadavre et souvent un ensemble de à faux à canopes (symboliques) est inclus dans la tombe.

 
Signification du chiffre 4

Enfin, il faut préciser que le choix de quatre n'est pas fortuit en tant que marque d'appartenance de l'être humain à l'univers créé : quatre sont les direction du monde aussi bien céleste que terrestre et l'homme s'inscrit nécessairement au coeur du carré fondamental.

 
Les quatre fils d'Horus

Le sommet des quatre canopes étaient orné de l'effigie des fils d'Horus. En effet, sous la forme d'Haroeris, il eut 4 fils, identifiés aux âmes du dieu. Associés à une déesse et à un point cardinal, ils étaient les protecteurs des organes momifiés. A partir du Nouvel Empire, la régle s'est précisé : Amset à tête humaine protégeait le foie et était liée à la déesse Isis et au Sud. Il était également le vent du Sud, puisqu'il a annoncé la victoire finale de son pére sur Seth gréce à ce vent. Hâpi, dieu à tête de babouin, protégeait les poumons et était associé à Nephtys et au Nord. Il symbolisait le vent du Nord et, comme tel, pouvait apparaêtre sous forme d'oiseau. Douamoutef, dieu à tête de chacal, était lié à Neith et à l'Est et protégeait l'estomac, car le chacal mange les aliments en décomposition et l'estomac décompose les aliments ; ainsi, avec sa présence protectrice, on évitait la putréfaction. Il symbolisait le vent de l'Est ; comme tel, il pouvait lui-aussi être représenté sous forme d'oiseau. Enfin, Qebesenouf, dieu à tête de faucon protégeait les intestin et était associé à Selket et à l'Ouest. C'était le vent de l'Ouest. Ils sont également chacun associé à une composante spirituelle. Les quatre fils d'Haoeris sont nés d'une fleur de lotus. En effet, sous la forme d'Haroeris, Horus eut 4 fils identifiés aux âmes du dieu et récupérés des eaux du Noun par Sobek, sous ordre de Ra. Ce serait Anubis qui leur aurait donné des attributions funéraires et, dans le Livre des Morts, ils font partie des sept esprits formant la suite d'Anubis et qui gardent le cadavre d'Osiris. Il apparaissent pendant la scène de la psychostasie sur une fleur de lotus, face à Osiris. On raconte que Ré accorda les villes Buto (Pe) et Hieraconpolis (Nekhen) à Horus afin de le dédommager des offenses de Seth. Horus demanda à Ra d'envoyer dans ces dernières ses fils pour calmer les tumultes dues aux luttes contre Seth et pour que le pays puisse prospérer. A Buto, Ré plaça Amset et Hapy à Hieracompolis, Duamoutef et Quebehsenouf. Ces derniers forment les 'âmes' et sont assignés à Horus pour toute l'éternité. Horus a aussi reçu de Ré le nom d'Hor hery ouadjef, qui signifie à leur chef.

 
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La Mort

 
Le livre des Morts

Recueil d'incantations et de formules magiques, souvent magnifiquement illustré, le Livre, des morts était déposé dans les tombes égyptiennes, placé sur le sarcophage ou glissé dans les bandelettes de la momie. Les textes qui le composent, apparemment incohérents, ne remontent pas au-delà du XVII siècle av. J.-C. Ils s'inspirent des Textes des sarcophages que l'on trouve inscrits dans les grandes cuves où reposaient les momies et qui sont très antérieurs (entre 2300 et 1700 av. J.-C.). Ces derniers avaient été eux-mêmes précédés des Textes des pyramides, qui, figurant sur les parois de la salle du sarcophage de celles-ci, étaient réservés aux rites solennels du culte funéraire royal. Le Livre des morts refléte donc un processus de démocratisation, les formules réservées jadis aux souverains pouvant être désormais reprises par la classe moyenne. Le mort devait connaêtre les formules qui lui permettaient de franchir tous ces obstacles jusqu'au royaume des bien heureux. Et ainsi de rejoindre la barque solaire pour accompagner Ré dans son voyage vers l'invisible. Le Livre des Morts renferme 165 chapitres et, de son vivant, chaque égyptien l'apprenait littéralement par coeur, comme une sorte de catéchisme, afin d'être en mesure de prononcer exactement les formules, de réciter opportunâment les prières et d'accomplir les rites voulus aprés sa mort. C'est pour remédier au manque de mémoire des défunts que l'on plaçait un exemplaire sur papyrus du Livre des Morts sous les bandelettes des momies, tantôt sur le sein, tantôt sur le bras, tantôt entre les jambes, pour qu'il puisse être utilisé à tout moment. Ces exemplaires, copiés d'avance et en série par les scribes attachés aux temples, comportaient une partie en blanc destinée à recevoir le nom du défunt. Celui-ci était uniformêment désigné sous le nom d'Osiris Un Tel. Parfois, cette lacune n'était point comblée. Par contre les rituels funéraires des puissants et des riches étaient d'une plus noble matière et ornés d'illustrations.

 
Mythe

Ré dieu Soleil était censé traverser le Monde souterrain lors de son voyage nocturne, illustré dans d'énormes 'Livres des morts' . Ceux-ci étaient inscrits dans les tombes royales du Nouvel Empire pour que le pharaon puisse participer au cycle solaire dans l'au-delà. Les Livres des Morts comportent douze parties correspondant aux douze heures de la nuit. Chaque heure est consacrée au dieu Soleil dans sa barque, entouré des êtres qui peuplent cette région. Une composition entiére montre prés de mille figures : élus, démons et divinités de la région, damnés éternellement torturés. En passant, le dieu Soleil s'adresse aux êtres de chaque heure qui lui souhaitent à leur tour la bienvenue et sont ranimés par la lumiére qu'il dispense. Les descriptions très exactes donnent les dimensions des espaces qu'il parcourt. Sa barque emprunte surtout un chemin aqueux mais à partir d'un carrefour, elle se déplace sur des sables éternels, remorquée par un groupe de chacals. Sur certaines représentations, le dieu Soleil descend, au milieu de la nuit, dans les profondeurs extrêmes du Monde souterrain et fusionne avec son souverain Osiris. L'image qui en résulte porte la légende à Ré qui repose en Osiris à et à Osiris qui repose en Ré. Mais si Ré pouvait être associé à Amon en une divinité portant un nom unique (Amon-Ré), Ré et Osiris étaient trop fondamentalement différents. Leur bréve association suscitait le renouveau quotidien mais ne pouvait pas être permanente. Toute la nuit, le dieu Soleil devait lutter contre son ennemi juré, le serpent Apopis, mais les dernières heures, il entrait dans un grand serpent dont il ressortait rajeuni, pour renaêtre à l'aube.

 
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La fonction d'Anubis

 
Anubis et la rencontre de l'âme mortelle

Cela commence au moment de la mort, quand le Ka et le Ba se sont séparés. Léâme du défunt accueillie aux portes de léAmenti par Anubis. Anubis et léâme du défunt prennent la direction des confins du monde, vers léune des 4 montagnes qui soutiennent le ciel. Tout 2 embarquent dans le bateau à Kheper à et entament la descente de la galerie de la nuit où coule le fleuve de léenfer, Dans les eaux turbulentes. Le serpent Apophis veut faire obstacle à léembarcation. Des babouins tentent de capturer le défunt avec des filets. Par toutes ces épreuves Anubis le protége. Pour sortir de ce royaume, 7 portes sont à ouvrir, chacune gardées par une divinité. Inpou aide le défunt à trouver les paroles magiques nécessaires à leurs ouvertures. à Ouvrez la porte, soyez mes gardes à crie le défunt. Aprés ce sont 7 pylénes que le défunt doit franchir. Passé le dernier, l'âme toujours accompagnée d'Anubis arrive à la gigantesque, salle de justice d'Osiris. En son milieu s'éléve une pyramide à degrés quéil faut encore gravir. Au sommet se dresse le trône d'Osiris et devant lui la balance, instrument de son jugement.

 
La pesée de l'âme

Léâme est seule face à son jugement. Les juges : Maât (déesse de le vérité et de la justice), Thot (note le résultat). 42 assesseurs écoutent le jugement du mort. Le coeur est placé sur un plateau de la balance. Maât place sur léautre plateau sa plume. Si par les péchés le coeur est plus lourd que la plume, il sera la proie de la à dévoreuse à lionne à tête de crocodile. En égyptien cette divinité séappele Ammout. Si le coeur est audit léger que la plume de Maât, les portes de lééternité séouvriront à lui. Lé séarréte la mission déAnubis. Il lui faut retourner aux portes de léAmmenti où déautres morts léattendent Déjà.

 
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La Pierre de Rosette

 

Lors de l'expédition d'Egypte (mai 1789 à octobre 1801), les savants français recueillirent un grand nombre d'informations scientifiques, artistiques et archéologiques. Une grande partie de ces renseignements furent publiés, par ordre de Napoléon Bonaparte, dans la Description de l'Egypte. L'une des découvertes les plus importante est sans doute la pierre de Rosette.

 

Cette pierre fut découverte en août 1799 par Pierre François Xavier Bouchard (1772 - 1832), jeune officier du génie, au cours de travaux de terrassement à Fort Julien, prés du village de Rachid (Rosette). Ayant remarqué une pierre noire réemployée dans un mur, il signale sa trouvaille au général Menou, qui fit transporter cette pierre à Alexandrie. Cette stèle portait la copie d'un décret de Ptolémée V épiphane, inscrit en hiéroglyphes (en haut), en démotique (les 32 lignes du centre) et en grec (les 54 lignes du bas). Aussitôt des copies furent réalisées : Joseph Marcel, appliqua sa méthode de l'autographie, Nicolas Conté utilisa la stèle comme une sorte de cuivre gravé et Adrien Raffeneau-Delille réalisa un moulage à base de soufre.

 

Dans le né37 du Courrier d'Egypte (journal du corps expéditionnaire) on peut lire: à Cette pierre offre un grand intérêt pour l'étude des caractères hiéroglyphiques ; peut être en donnera-t-elle la clef. Le texte grec fut rapidement traduit, c'était le décret d'un synode de prêtres égyptiens, réuni en 192 av. J.C., instituant un culte en l'honneur de Ptolémée V épiphane. En 1802 parurent deux études : l'une de Silvestre de Sacy et l'autre du suédois J. D. Akerblad. Puis ce fut au tour du physicien anglais Thomas Young de s'attaquer aux versions démotiques et hiéroglyphique, mais c'est J. F. Champollion qui réalisa la traduction du texte hiéroglyphique, peréant ainsi le secret de l'écriture égyptienne.

 

La pierre de Rosette fut saisie par les anglais lors de la capitulation du général Menou à Alexandrie en 1801. Elle se trouve maintenant au British Museum de Londres. On peut aussi voir sa fidèle reproduction, agrandie, avec sa traduction au Musée Champollion de Figeac.

 
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Akhénaton, un roi déroutant

 
Le fils du soleil

Le fils d'Aménophis III et la reine Tiyi, Aménophis IV change de nom en l'an 4 de son règne : au lieu de "Amon est satisfait", il s'appellera désormais Akhénaton, "Celui qui est profitable au globe (au soleil)". Il fonde une ville nouvelle sur un site vierge, Amarna, en Moyenne-Egypte, où il installe quelques années plus tard sa cour et son gouvernement. Il se pose d'emblée en fils du Soleil, représenté sous la forme de sa seule apparence visible, le globe, aton en égyptien. Cette vénération du disque solaire manifeste une simplication de la pensée religieuse, dont les mythes étaient jusqu'alors plutôt touffus. Elle s'accompagne d'une évidente volonté de prendre ses distances avec le clergé d'Amon-Ré de Thèbes, qui n'avait cessé, depuis le début du Nouvel Empire, de gagner en influence et en richesse.

 
Une religion simplifiée é

Déjà vieille de plus de 2000 ans à l'époque d'Akhénaton, la religion égyptienne n'a pu manquer d'évoluer depuis les origines : il reste qu'un démiurge avait créé le monde sous une certaine forme, et qu'il convenait de préserver cet ordre primordial (Maât) sur terre, dans le monde des dieux et dans celui des défunts. C'est le rôle de la royauté, qui est d'origine divine. Le foisonnement des divinités n'est pas considéré comme incompatible avec ce principe de base, les Egyptiens étant passés maîtres dans l'art de multiplier les aspects et les nuances. Dans cette optique, la démarche d'Akhénaton prend l'aspect d'une simplification des pratiques religieuses, d'un retour au coeur du mythe essentiel dans ses manifestations "naturelles" : la vie de l'Egypte dépend de la course du soleil et du cycle de la crue du Nil.

 
Région et royauté

Par ses épithâtes comme par les couronnes de certaines de ses statues, Akhénaton est assimilé au dieu Shou, fils du soleil Ré. La reine Néfertiti assume le rôle de Tefnout, la jumelle de Shou. L'aspect physique si particulier de certaines images du roi fait penser à Hapy, qui représente l'inondation. Il n'y a aucune raison de croire qu'Akhénaton était difforme. On aurait simplement, réunies sous forme d'icéne, l'évocation des deux forces qui permettent la vie de l'Egypte : le soleil et le fleuve en crue. Voilà pourquoi, sur le plan politique, la royauté continue sous son règne d'occuper la même place et d'assumer le même rôle d'intermédiaire : le roi est le seul officiant autorisé, et le couple royal est le garant du respect de l'ordre originel. D'oé son omniprésence sur les parois des tombes privées de l'époque.

 
Une oeuvre éphémére

De sa grande épouse royale, Néfertiti, Akhénaton eut au moins six filles, mais il n'est pas exclu qu'il ait aussi engendré des garéons, nés de Néfertiti ou d'épouses secondaires comme la mystérieuse Kiya : Toutankhamon pourrait être de ceux-lé. Akhénaton disparaét aprés 17 ans de règne, ce qui indique qu'il ne provoqua pas de réaction féroce et immédiate. Ses successeurs retournent à l'état de choses antérieur, et la montée en puissance d'Amon-Ré reprend de plus belle. L'oeuvre d'Akhénaton fut méthodiquement gommée dans les documents publics : son nom et ceux de ses successeurs immédiats ne figurent pas dans les listes de rois officielles, sa capitale fut rasée, et Ramsés II l'appelait "le grand criminel".

 
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L'écriture égyptienne

 
La langue égyptienne

Chose logique si on pense à la situation géographique du pays, l'égyptien ancien a des points communs avec les langues africaines et orientales, tant anciennes qu'actuelles : il est à lui seul un des trois rameaux du groupe linguistique dit "chamito-sémitique". Les autres rameaux sont le sémitique et le chamitique, ce dernier étant subdivisé en libyco-berbére et en couchitique (les langues d'Afrique orientale). La principale conséquence pour l'écriture est que, en régle générale, seules les consonnes sont notées : il est aujourd'hui impossible de prononcer un texte égyptien.

 
Les idéogrammes et leurs limites

Certains caractères sont utilisés comme des images : pour écrire "boeuf", on dessine un boeuf ou une tête de bovidé. On peut, de même, dessiner des animaux, une montagne, un bateau, une plante, pour peu qu'elle soit bien caractérisée... De tels signes, immédiatement compréhensibles par tous, internationaux et intemporels car ils ne nécessitent pas la compréhension de la langue, sont appelés idéogrammes. Mais le systâme a ses limites, car un idéogramme peut être ambigu : un grain évoque-t-il du blé ou bien de l'orge ? Il existe par ailleurs des concepts qui ne se dessinent pas, comme les abstractions (justice, méchanceté, beauté...), les sentiments (la joie, la traistesse, l'amour...), les noms propres et les liens de parenté... Ces mots pourtant se prononcent : il s'uffit donc d'utiliser des signes, non plus pour leur valeur d'image mais pour leur prononciation.

 
Phonogrammes et déterminatifs

Adjoints à un idéogramme, en complâment phonétique, ces signes permettront de distinguer entre le blé et l'orge, pour reprendre le premier exemple. Il peut être aussi nécessaire de combiner plusieurs signes, en décomposant la prononciation du mot qu'on souhaite écrire, selon le principe du rébus. Les signes employés pour leur valeur phonétique sont appelés phonogrammes. Certains de ces phonogrammes ont la valeur d'un son simple ("unilitéres"), d'autres valent deux ("bilitères"), ou trois sons ("trilitères"). Un même signe peut, en alternance, servir d'idéogramme ou de phonogramme. La derniére difficulté à contourner est celle de l'homophonie : dans une écriture qui ne note que les consonnes, plusieurs termes, de sens et de prononciation différents, peuvent s'écrire de la même maniére (ainsi les mots "pyramide", "aimer"...). Il faut alors ajouter en fin de mot un signe qui ne se lit pas, mais indique à quelle catégorie de sens se rattache le "squelette consonantique" que l'on a sous les yeux. Ce signe est appelé déterminatif. Un même signe peut, lé encore, être en alternance idéogramme, phonogramme ou déterminatif.

 
Plusieurs écritures

A strictement parler, l'adjectif hiéroglyphique ne désigne que l'écriture réalisée à l'aide de signes soignés et détaillés, parfaitement reconnaissables au premier coup d'oeil. Réservée aux parois des temples, aux monuments et aux inscriptions solennelles, cette écriture demende beaucoup de temps, et on pourrait la comparer à nos caractères d'imprimerie. Elle perdure jusqu'é la fin de la civilisation égyptienne : la derniére inscription connue à ce jour est datée de 394 apr. J.-C. (sur le temple d'Isis à Philae).

 
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La construction des pyramides

 
L'acheminement des blocs

Le calcaire fin de Tourah, destiné au parement extérieur, et le granit d'Assouan, réservé aux appartements funéraires, étaient acheminés par voie d'eau sur des barges, en mettant sans doute à profit les mois d'inondation : le Nil s'avanéait alors à 300 mêtres du plateau. Pour le noyau de la pyramide, les Egyptiens utilisaient un calcaire extrait sur le chantier même. Les blocs étaient acheminés à bras d'hommes à l'aide d'un traéneau : il aurait été impossible de coordonner les efforts du grand nombre d'animaux nécessaires à une telle traction.

 
La construction de la pyramide

Une rampe de briques et de terre, renforcée par des poutres de chaénage, aurait été levée sur un des côtés de la pyramide. D'une largeur presque égale à la base de l'édifice, elle permettait à de nombreux convois de se croiser. Le nombre de blocs diminuant rapidement dans les assises supérieures, les rampes successives, construites l'une sur l'autre à partir de la rampe initiale, étaient de plus en plus étroites. Elles pouvaient présenter une pente plus importante, les blocs supérieurs étant nettement moindre que ceux de la base. Un ouvrage d'une telle ampleur ne nécesita certainement pas la réduction du peuple égyptien en esclavage.

 
Des techniques perfectionnées

A la prouesse que représenta le transort des blocs, les Egyptiens ajoutérent de stupéfiantes connaissances techniques. Les pyramides sont ainsi presque parfaitement alignées sur les points cardinaux. La longueur de leurs côtés est quasi-identique : elle ne différe que de 20cm dans la pyramide de Khéops. La construction nécessita une base parfaitement plane pour y placer la première assise. On pense qu'une fois l'aire de construction délimitée, celle-ci était entourée d'une levée de terre détermminant un bassin qui fut rempli d'eau. Le sol fut ensuite entiérement quadrillé de tranchées de même profondeur à partir de la surface de l'eau : elles servirent ensuite à niveler le sol. Autre performance, la taille parfaite des blocs, qui offrent des surfaces suffisamment plane pour que les joints n'excédent pas une largeur d'un demi-millimètre.

 
Le mystére des pyramides

Ces hypothèses avancées, reste que les pyramides conservent une part de leur mystére. Si l'on suit Hérodote qui donne pour la pyramide de Khéops une durée de travaux de 20 ans (le pharaon lui-même ayant régné une trentaine d'années) et sachant que le nombre de ses blocs est de l'ordre de 2,3 millions, il aurait fallu mettre en place un bloc toutes les 4 minutes, et ce, jour et nuit, chaque jour de l'année, pendant toute la durée de la construction...

 
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Les mastabas

 
De la fosse au mastaba

A l'époque prédynastique, les défunts étaient déposés au fond d'une fosse rectangulaire, recouverte ensuite par un tertre de sable parfois retenu par un muret en brique. La fragilité de ce dispositif, alors que la sépultureétait destinée à servir de demeure éternelle, conduisit les Egyptiens à transformer ce simple monticule en une véritable construction, en briques séchées puis en pierre. Sa forme parallélépipédique lui a valu son nom moderne de mastaba, terme désignant les banquette que l'on trouve aujourd'hui devant les maisons. Massif plein à l'origine, le mastaba présentait généralement sur son côté sud un renfoncement qui faisait office de chapelle funéraire. C'est là, par l'intermédiaire d'une stèle simulant une porte (stèle fausse-porte), que le défunt recevait les rites et les offrandes qui devaient garantir sa survie éternelle. A partir de la IVâme dynastie, cette simple chapelle "s'enfonce" dans le mastaba qui pourra dés lors comporter plusieurs salles.

 
Le monde du simulacre

Les mastabas étaient destinés à assurer la survie au-delà de la mort. Pour cela, il fallait tout d'abord des représentations du défunt que pourrait investir son ka (son "âme") : elles figurèrent tout d'abord sur les panneaux de bois, puis, pour leur assurer une conservation pour les siècles, dans la pierre : statues en pied du défunt déposées dans le serdab (cavité ménagée dans l'épaisseur des murs et ne communiquant avec l'extérieur que par une étroite ouverture) ; têtes de réserve, véritables portraits du défunt que l'on déposait à même le sol ; reliefs, enfin, qui montraient le mort recevant des monceaux d'offrandes. Pour éviter toute confusion et pour guider son ka vers l'effigie qu'il était censé investir, le nom du défunt et souvent ses titres accompagnaient ces représentations.

 
La décoration murale

Visiter un mastaba, c'est découvrir au fil de ses salles tout un monde, vieux de 45 siècles, peuplé d'artisans, de paysans, d'ouvriers, tous absorbés par leurs téches quotidiennes représentées avec un luxe de détails. Dans l'esprits des anciens Egyptiens, il s'agissait beaucoup plus que de la simple évocation du monde terrestre que la mort avait quitté. Investies d'une fonction magique, ces images devaient garantir la survie du défunt : gréce à elles, son ka allait pouvoir se délecter de pain, de biére, de volailles et de quartiers de boeuf, des produits de la terre. Aprés avoir été élaborés par les ouvriers, ces produits étaient représentés sur la stèle funéraire où le défunt figuré devant eux assurait qu'il en avait reéu en abondance. Le mort allait pouvoir également se livrer à ses activités favorites, parmi lesquelles la chasse et la péche.
L'entretient du ka nécessitait également l'offrande de produits frais, qui étaient déposés dans la chapelle des offrandes devant la stèle fausse-porte, au cours des rites funéraires perpétrès par les prêtres. Afin de garantir l'accomplissement de ces rites, des propriétés agricoles étaient souvent attachées aux sépultures : leurs revenus permettaient de fournir un salaire aux prêtres et d'assurer l'entretien de la tombe et son approvisionnement en offrandes.

 
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Osiris ou le mythe de l'Eternel Retour

 
Le contexte mythologique

Plutarque rapporte que les petits-enfants de Ré, Geb et Nout, s'étaient unis contre la volonté du dieu-soleil. Le couple engendra à son tour cinq dieux, dont Osiris et Isis, Seth et Nephtys. La souveraineté sur le monde, qui était jusqu'alors transmise de pére en fils, dut être divisée entre les deux frères. Derrière le concept de monarchie se dissimulent en réalité le pouvoir de créer la vie et la combativité nécessaire à sa protection, traduits comme les indispensables outils de gouvernement des hommes. Osiris reçut la gestion des terres cultivées, Seth celle des étendues stériles ; l'un reéut le don de susciter la fertilité, le second l'agressivité. Les deux principes séparés ne pouvaient que s'opposer. Seth sorti vainqueur du conflit et "tua" son frère. Au-delà de ce récit de la geste osirienne, il faut retrouver les élâments de base du mythe. Originellement, Osiris représente le gain que l'on met en terre pour que naisse la future récolte. Sa "mort" est donc toute symbolique, exprimant la nécesité de subir un état végétatif dans le sol avant de connaêtre une nouvelle existence. En Osiris s'incarne la phase d'indispensable mise en sommeil que doit supporter toute entité destinées à être renouvelée.

 
La double mort d'Osiris

D'aprés le récit de Plutarque, le corps d'Osiris fut jeté dans le Nil, à l'intérieur d'un coffre. Ce dernier préfigure le sarcophage, enveloppe protectrice nécessaire à toute reconstitution post mortem. Le séjour dans le fleuve évoque la phase d'immersion nécessaire à la gestation symbolique de toute entité en devenir. Isis dut retrouver le corps de son époux, qu'elle dissimula dans les marais de Chemmis, situés dans le Delta. Le second épisode du drame voit le dâmembrement du dieu et la dispersion de son corps dans toute l'Egypte. Sous cet aspect, Osiris est assimilé au pays entier qui se trouve désuni lorsque les eaux de l'inondation sont au plus bas. Isis dut retrouver un à un les morceaux de son époux dont elle reconstitua le corps, fabriquant ainsi la première momie. La veuve éplorée ne put toutefois restituer à son époux son membre viril, avalé par un oxyrhynque (un genre d'esturgeon du Nil, animal sacré en Moyenne-Egypte). N'ayant pas engendré d'héritier de son vivant, Osiris était doublement mort, puisqu'il n'avait pas pu transmettre son principe vital.

 
Le triomphe d'Horus

Grâce à toute puissante magie, Isis ranima son mari et conéu de lui un fils, Horus. La gestation de l'enfant divin et ses premières années se déroulérent à l'abri des fourrés végétaux de Chemmis. Milieu associé à la régénération, le verdoyant Delta est le siége par excellence de la gestation des entités en devenir, mais aussi un lieu fourmillant de dangers. Le jeune Horus eut d'ailleurs à en pétir, mais fut toujours sauvé par sa mére. Une fois devenu adulte, il disputa le royaume de son pére à Seth, son oncle. Un interminable procés le vit finalement triompher de son adversaire et ceindre la double couronne. Quant à Osiris, il présida désormais au renouvellement permanent du monde naturel. On a trop souvent tendance à considérer Seth comme le mal par excellence. Aux plus hautes époques de l'histoire pharaonique pourtant, il n'est en réalité que l'incarnation de la perturbation nécessaire à la mise en place du cycle du renouvellement permanent. Quant à la régénération du dieu martyr, elle est comparable à celle de la terre ele-même lorsque reviennent les flots salvateurs de la crue. Le mythe n'est donc que la transposition des nécessités imposées par le contexte naturel.

 
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L'espace sacré du temple

 
Des temples évolutifs

On a longtemps pensé qu'il existait une sorte de plan idéal applicable à tous les sanctuaires. Cela n'est vrai qu'à l'époque tardive. Un temple égyptien était en perpétuelle évolution. Chaque souverain y apportait sa contribution, réaménageant les lieux selon les modifications des liturgies locales. La maison d'un dieu était donc sans cesse rebâtie ou agrandie, les constructions antérieures étant englobées dans les travaux plus récents ou démontées. En général, dans ce cas, les blocs étaient réutilisés dans les nouveaux bâtiments.

 
La demeure du dieu

Néanmoins, même lorsque la répartition des espaces n'obéissaient pas strictement à un schéma prédéfini, la progression vers le sanctuaire suivait des règles comparables d'un temple à l'autre. Lors du rituel de l'Ouverture de la Bouche, un officiant animait la statue d'un dieu en touchant les orifices du visage avec des objets sacrés. La divinité, à qui l'on octroyait ainsi l'usage de ses sens, pouvait dès lors comuniquer avec les humains. Elle venait habiter sa demeure terrestre, entendait les prières, respirait les fumigations d'encens et se nourissait symboliquement des offrandes déposées sur ses autels. Le temple était conçu comme la maison du dieu, mais c'était aussi le réceptacle d'une part de l'énergie divine qu'il fallait protéger des atteintes du monde profane.

 
L'espace sacré

A l'entrée, un pylône symbolisant l'horizon encadrait la lourde porte dont les vantaux étaient en bois rehaussé d'un décor réalisé en métaux précieux. Il donnait sur une cour à ciel ouvert entourée d'un péristyle. Une première salle dont le plafond était soutenu par des colonnes (hypostyle) marquait l'entrée dans la partie la plus intime du temple. Plusieurs pièces, de plus en plus obscures, se succédaient ensuite jusqu'au lieu où étaient déposées les offrandes, devant le naos où était gardée l'effigie divine.

 
Les espaces annexes

Le portail principal du temple s'ouvrait en général dans l'axe du sanctuaire. Il donnait sur une vaste esplanade, le parvis du dieu. Cet espace était accessible aux profanes qui venaient déposer des ex-voto ou soumettre des questions, parfois pratiques, aux prêtres. Lors des grandes fêtes, lorsque les divinités sortaient en procession, la foule s'amassait sur le parvis pour approcher son dieu qui rendait des oracles à cette occasion. Une enceinte de briques crues cernait l'aire sacrée, qu'elle isolait du monde profane. D'imposantes portes construites en pierre permettaient d'accéder au téménos. Une part importante de l'espace était réservée aux bâtiments fonctionnels. Bureaux et résidences des prêtres en service côtoyaient les édifices destinées à la préparation des offrandes (boucheries, boulangeries,...). Maison de vie et bibliothèques étaient consacrées à la préservation et à la transmission du savoir.
Le temple avait besoin de vivres pour alimenter les autels et, surtout, pour rétribuer le nombreux personnel nécessaire à son fonctionnement. De riches domaines agricoles étaient alloués au temple par le souverain. Officiellement, la demeure divine ne bénéficiait que de leur usufruit et devait l'impôt au roi. Dans la pratique, les prêtres concervaient la propriété de ces domaines et de nombreuses exemptions les dispensaient de payer les taxes. Des employés qualifiés (scribes, comptables, inspecteurs, contremaîtres, etc.) géraient l'aspect économique d'une fondation religieuse.

 
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Ramsès II, le pharaon modèle

 
Une image sous haute surveillance

Les textes égyptiens destinés à durer ne s'interessent pas au roi en tant qu'individu, mais à ses actes en tant que roi : il lui revient d'assurer le culte des dieux, de gouverner le pays et de mener les relations extérieures. La guerre est un magnifique sujet de propagande. Ramsès II fut habile à ce jeu; son récit très travaillé de la bataille de Qadech, placardé sur les murs de ses principaux temples et diffusé par voie de papyrus, en est la meilleure preuve : il a laissé l'image d'un fameux guerrier, alors que les campagnes d'anvergure n'occupèrent que cinq ou six ans du début de son règne. La paix, signée avec les Hitties en l'an 21, est en fait assurée dans la région pour une cinquantaine d'années. Issu d'une famille de militaires, le roi a particulièrement soigné ses vétérans. Ceux-ci recevaient, pour services rendus, des terrains à exploiter dans les franges du Delta, et cette ratique permit de compléter le peuplement des terres cultivables de la région.

 
La religion sous Ramsès

Soixante ans après l'épisode amarnien, Ramsès II règne dans une ostensible orthodoxie. Amon, dont le clergé ne cesse de gagner en richesse et en puissance, Rê et Ptah font figure de dieux d'Etat et d'"empire". Seth, patron de la quatrième armée du pays, doit une part de sa fortune à la dévotion de la famille royale. Dans le même temps, la divinité de la fonction du roi est mise en exergue, et certains colosses de Ramsès II, gratifiés d'un nom, font l'objet d'un culte. Les temples de province bénéficient des largesses du roi, et les divinités orientales (Anat, Astarté, Baal, Réchep,...) sont vénérés par la population égyptienne : leur apparition est l'indice d'une transformation des composantes de la société, mais aussi d'une évolution des mentalités. Effectivement, on voit apparaître des formes "populaires" de piété : le roi n'est plus l'intermédiaire obligé avec les dieux, et un particulier peut faire appel à l'oracle d'un dieu pour résoudre ses problèmes, même pratiques.

 
Une société en mutation

La société égyptienne évolue : les nouveaux rapports avec les dieux, l'essor de la piété personnelle n'en sont pas les seuls indices. Le goût pour le savoir et les belles-lettres en est également caractéristique : Khaemouaset, le propre fils de Ramsès, restaura des monuments anciens et compulsa les archives. Sous la plume de certains scribes, le goût pour l'antique peut confiner à la préciosité. Décelable dès Ramsès II, cette transformation est si profonde que le siècle et demi suivant sa mort s'appelle "époque ramesside". Roi de légende, il est aussi caractéristique d'une évolution de la société qui rendra possible la grandeur de l'Egypte à la Basse époque. Celle-ci le reconnait aussi pour sien : l'"Epoque de Sésostris" a mêlé dans une même légende des éléments divers, dont beaucoup concernent en fait Ramsès.

 
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Voyage dans une tombe royale

 
La structure d'une tombe

Quel que soit leur emplacement réel, l'entrée des hypogées s'ouvre symboliquement vers le sud, face au soleil à son zénith, mais aussi face à la direction d'où venait l'innondation. La structure des tombes royales fut d'abord très simple. Un long couloir sans décor conduisait à "la salle du puits". Celle-ci n'était pas un piège destiné à décourager les voleurs, mais semble avoir servi à recueillir les eaux d'infiltration, abondantes lors des pluies torrentielles qui s'abattent sur la vallée du Nil. C'était aussi une façon symbolique de mettre en contact l'espace funéraire avec les abysses primordiaux. Un axe perpendiculaire s'ouvrait vers l'ouest et menait au caveau, qui représentait le monde souterrain des transformations post mortem. La chambre sépulcrale était appelée "salle de l'Or", allusion à la chair des dieux et au rayonnement du soleil. Le roi défunt devait en effet s'intégrer dans les cycles de l'éternel retour tel l'astre renaissant chaque matin.

 
Les premiers textes rituels

Au début de la XVIIIème dynastie, deux textes sont inscrits dans les chambres funéraires. Les Litanies de Rê décrivaient les multiples apparences qu'adoptait le soleil créateur. Par la suite, cette énumération devait orner le couloir d'entrée de la tombe. Le Livre dit de l'Amdouat décrivait la course nocturne de l'astre en cours de régénération. De par l'essence divine qui lui était insufflée par sa fonction, le roi pouvait s'intégrer directement dans le processus divin. Le périple du soleil se déroule symboliquement en barque (qu'il faut comprendre comme l'idéogramme évoquant le déplacement). Sur les rives du fleuve qu'il parcourt, de nombreuses entités divines facilitent sa régénération.
Après l'époque amarnienne, un nouveau texte apparaît. Il s'agit du Livre des Portes. Il y est toujours question du voyage du soleil durant la nuit, mais son contenu est fortement marqué par une réflexion sur les options théocratiques d'Akhénaton. Les auxiliaires divins sont désormais moins nombreux, envisagés comme des entités collectives, tandis que transparaît dans le texte la certitude que le passage d'un être mortel dans le monde "réel" le soumet aux assauts des forces du chaos. Le règne d'Aménophis IV-Akhénaton voit apparaître une autre nouveauté, architecturale celle-ci : le second couloir suit désormais en général le même axe que le premier, mais il est légèrement décalé vers l'ouest.

 
Les derniers livres royaux

Les spéculations religieuses ont continué sous les souverains ramessides. De nouveaux textes en sont le fruit. Le Livre des Cavernes décrit le séjour du soleil dans l'autre monde, la Douat, comme une gestation dans les entrailles du monde. Ces aspects devaient être développés dans le Livre de la Terre, la plus complexe de ces oeuvres cosmologiques, dont une version complète se trouve dans la tombe de Ramsès VI. Les plafonds, quant à eux, reçoivent une autre description de l'inlassable voyage du soleil. Les Livres du Jour et de la Nuit sont inscrits autour de la double image de la déesse du ciel, Nout. Tous ces textes sont destinés à garantir le retour quotidien du soleil entraînant avec lui la renaissance perpétuelle du roi qui devait être régulièrement régénéré dans sa tombe, dont il sortait triomphalement chaque matin.

 
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Voyage dans une tombe privée

 
Le voyage vers l'autre monde

Deux étapes majeures ponctuaient ce dangereux périple. Pour rejoindre le lointain Occident où demeuraient les entités de l'au-delà, il fallait franchir les étendues désertiques qui s'ouvrent dès que l'on quitte la terre d'Egypte. Cette aventure est toute symbolique et les menaces qui pèsent sur le défunt sont évoquées par des images : celles des animaux qui peuplent le désert. En les combattant victorieusement, le mort assurait son arrivée à bon port. Restait un autre voyage à accomplir, aquatique celui-ci. Il évoquait la progression du défunt dans un milieu marécageux qui symbolisait le sein de la grande déesse mère. Cette gestation, toute mystique, n'était pas exempte de dangers. Dans les chapelles, on peut assister à des scènes de pêche. En dehors des besoins alimentaires, le propos était de repousser magiquement les émissaires du désordre qui pouvaient s'opposer à la renaissance du mort. A l'Ancien Empire, on chassait sans merci le redoutable hippopotame, tandis que les nobles thébains se firent représenter en train d'abattre les canards sauvages. Ils harponnent également deux poissons. Le premier figure leur propre aspect en Osiris flottant entre deux eaux, immersion préalable au voyage vers l'éternité. Le second, une entité solaire, évoque leur future remontée à la lumière.

 
La foi en l'éternel retour

Les scènes illustrant les travaux agricoles sont un moyen symbolique d'inclure le défunt dans le cycle de l'éternel recommencement de la vie naturelle. Elles permettaient en outre, par la magie de l'image, de pourvoir à jamais les autels funéraires. Les nombreuses offrandes représentées sur les paroies devaient suppléer les nourritures terrestres si elles venaient à manquer. En figurant toutes les étapes de leur production, on assurait également des vivres frais et abondants au candidat à l'éternité.

 
Le triomphe du défunt

Enfin, en dehors de quelques scènes religieuses réservées au fond de la chapelle, de nombreuses représentations évoquent les principales étapes de la carrière d'un haut fonctionnaire. Il ne s'agit pas uniquement de tirer gloire de son succès social. Les récompenses accordées par le souverain sont le témoignage que ces grands personnages ont oeuvré pour l'ordre social, la Maât. La tombe elle-même en est une preuve. L'éternité était conçue comme l'insertion des défunts parmis les puissances invisibles qui repoussent sans cesse le chaos. Comme il était imossible d'en donner une illustration tangible, les Egyptiens ont utilisé leur destin de vivant pour évoquer ce qu'ils souhaitaient devenir : des agents de l'équilibre cosmique.
Dans l'embrasure de la chapelle, paré de ses plus beaux atours et parfois accompagné de son épouse, le défunt victorieux des forces des ténèbres salue le soleil levant et participe désormais des forces qui contribuent à son perpétuel renouvellement.

 
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L'architecture des temples

 
La salle des Offrandes

Elle accueillait les présents offerts quotidiennement au dieu. Tout en psalmodiant les textes sacrés, les acolytes accompagnaient le grand prêtre jusqu'à la salle suivante, le vestibule, sur les murs duquel étaient gravées des litanies qu'ils récitaient.

 
Le sanctuaire

Appelé également saint des saints - ou naos dans les temples ptolémaïques -, il abritait la statue du dieu déposée dans un tabernacle de pierre (naos) fermé par une porte. Chaque jour, le grand prêtre, qui y entrait seul, en brisait les sceaux pour un face-à-face mystique avec la divinité. Il accomplissait alors les rites destinés à maintenir la présence divine.

 
La salle de la Barque

Elle abritait, dans le cas d'un temple voué à des divinités solaires, l'embarcation sacrée où était hissée la statue du dieu lors des processions. Marquant l'entrée de la partie la plus intime du temple, elle est encadrée de chapelles et de diverses remises (laboratoires où se préparaient les onguents, trèsor, garde-robe,...).

 
La salle hypostyle (c'est-à-dire soutenue par des colonnes)

Espace de transition où s'accomplissait une partie du rituel, c'est ici que débutait chaque jour le long cheminement qui conduisait le prêtre jusqu'au saint des saints. Cette salle baignait dans une demi-lumière diffusée par les fenêtres ménagées dans les parties hautes des murs. Certains temples peuvent présenter plusieurs hypostyles successives, qui atteignent parfois des portions gigantesques, comme dans le temple de Karnak.

 
Le pylône

Il marquait l'entrée du temple. Ses deux massifs ou môles encadrant la lourde porte en bois précieux symbolisaient l'horizon au-dessus duquel s'élève l'astre solaire. Les murs offrent toujours un fruit marqué qui leur confère une forme trapézoïdale. L'intérieur des môles présente souvent des salles et des escaliers conduisant à la terrasse. La façade, striée de rainurages où s'encastraient les mâts de fête, s'orne de reliefs en creux autrefois peints, représentant le plus souvent des scènes rituelles de massacre de prisonniers accomplis par Pharaon : une proclamation de la vocation du roi à écarter de l'Egypte les puissances malfaisantes.

 
La cour

Bordée d'un portique, elle était, à certaines occasions, accessible au peuple. Celui-ci venait y acclamer le dieu sortant de son sanctuaire à la lumière du jour que son énergie créatrice avait suscitée. Ainsi, dans une cour, les chapiteaux des colonnes sont toujours ouverts, épanouis à la lumière divine.

 
Les obélisques

Ils étaient dressés par paires par les pharaons en hommage à Rê. Sur leurs faces, ils portent de longues inscriptions dédicatoires où apparaît le cartouche royal. Le sommet était recouvert d'or ou d'électrum. Ce furent les Grecs qui nommèrent "obeliskos" - "brochette à rôtir" - ce que les Egyptiens appelaient "tekhen".

 
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Calendrier

 
Le rôle de l'Etoile du Chien

L'Egyptien, en devenant cultivateur, donc sédentaire, fut certainement assez vite sensible au rythme du temps qui s'écoulait entre l'arrivée de la crue se répendant sur toutes les surfaces arabes, puis sa disparition pour réapparaître au moment où le sol desséché attendait son bienfaisant retour. Les remarquables qualités d'observation de l'habitant des rives du Nil lui avaient permis de déceler les phénoménes qui précédaient réguliérement la périodique montée des eaux. Rompu à l'étude des astres, il avait décerné et étudié les formations assez nombreuses de constellations, dont les plus importantes, à ses yeux, (sans oublier la Petite et Grande Ourse), étaient celles dont la disposition des différentes étoiles constitutives rappelait le profil d'une petite chienne. La plus brillante de celles-ci fut appelée Sepedet, Sothis pour les Grecs et Sirius pour nous. Cette magnifique étoile devenait invisible pendant soixante-dix jours, puis brillait à nouveau dés l'aube où, quelques instants aprés sa réapparition, se levait le soleil. Ce phénomène précédait de peu l'arrivée de l'Inondation : alors était fêté le jour de l'An qui sanctionnait le début d'une période s'écoulant entre deux crues du Nil.

 
La mesure du temps

Les prêtres-astronomes s'efforcérent de régler le problâme concernant la longueur des heures dans le calendrier. Pour les Egyptiens, le jour commenéait par le lever du soleil, et la nuit débutait au coucher de l'astre. Mais, quelle que soit la saison envisagée, ils divisaient les périodes d'ensoleillement ou de ténébres en douze sections. Les clepsydres, ces horloges à eau, ont gardé la preuve de cette répartition. De ce récipient tronconique, l'eau, dont on le remplissait, s'échappait à la base par une minuscule ouverture. A l'intérieur du récipient, sur ses flancs circulaires, le laps de temps, qui s'écoulait entre les heures était consigné suivant les saisons. Les marques des heures étaient donc plus ou moins espacées ou rapprochées.

 
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Des montagnes de pierre

 
Les premières pyramides

Au tout début de la IVème dynastie, Snéfrou est le premier à construire des formes parfaites, tout d'abord en remaniant la pyramide de Meédoum, avant de tenter de bétir directement une tombe à pans lisses. Ses tentatives successives permirent à son fils Khéops de parvenir au chef-d'oeuvre du plateau de Guizeh. Désormais, ses successeurs devaient conserver la pyramide comme tombeau pendant encore plusieurs générations. A cette époque, le lieu de culte s'ouvre vers l'est tandis que le temple de la Vallée (ou temple bas) servait, entre autres, aux préparatifs de la momie. L'orientation de la chapelle, face au soleil levant, inscrit désormais le destin du roi défunt dans la course de l'astre.

 
Le devenir du roi défunt

La forme particulière de la pyramide ne fut pas choisie au hasard. Le prisme de pierre, conforme à l'ordre par ses formes géométriques, était une représentation de l'espace dans lequel évoluaient les hommes. Parfaitement orienté (ses côtés font face aux points cardinaux), son plan était une allusion à la forme du monde selon les Egyptiens, une étendue plate et carrée. Les quatre pans lisses évoquaient le rayonnement du soleil à son zénith vers les quatre directions de la terre. A ce symbolisme solaire s'ajoutait une dimension chtonienne. La pyramide était également la reproduction d'une montagne artificielle. Reposant dans les entrailles de la terre, les rois défunts se régénéraient dans une matrice mythique. Gigantesque escalier dressé vers le ciel, la superstructure de leur tombeau les projetait dans une autre dimension, céleste, celle où demeuraient les dieux.

 
Texte et symbolisme

Dans les premières pyramides, les chambres souterraines ne comportaient pratiquement aucun décor. A partir du règne d'Ounas, de longs rituels sont inscrits dans ces salles, les Textes des Pyramides. Des études récentes ont démontré que les différents chapitres étaient répartis dans les salles en fonction du rôle qu'elles jouaient en tant qu'espace symbolique des pérégrinations du roi défunt. Ainsi, la chambre du sarcophage était-elle la projection de la Douat (l'au-delà) dans le monde terrestre et le réceptacle des transformations préludant à la renaissance. Le séjour du candidat à l'éternité dans le domaine osirien avait lieu dans une pièce annexe que les achéologues ont baptisés "serdab". Lorsque le souverain en sortait, il était prét à renaêtre tel un nouveau soleil. L'antichambre de la pyramide était assimilée à l'horizon, région liminale qui marquait la transition entre l'au-delà et l'univers tangible. L'ultime étape était constituée par le couloir d'accès aux chambres souterraines qui servaient à l'ascension vers la lumière du jour du roi victorieux des ténèbres.

Une tradition millénaire

Les tombes en forme de pyramide ne se limitent pas aux seules nécropoles memphites. Au Moyen-Empire, les souverains conservérent cette tradition antique, mais ils firent bétir leurs demeures d'éternité en briques crues à proximité de leur nouvelle capitale, dans le Fayoum. Par la suite, les pyramides construites furent récupérées par les nobles thébains, tandis que la montagne sainte abritait en son sein les hypogées des grands rois du Nouvel Empire. Beaucoup plus au sud, et bien des siècles plus tard, les rois kouchites, puis ceux de Méroé et de Napata, choisirent également des pyramides comme dernières demeures.

 
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La malédiction de Toutankhâmon

Légende
Explication rationnelle
 

Légende

 

En 1905, dans la Vallée des Rois, Theodore Davis, riche américain plus attiré par l'argent que par la valeur historique de ses découvertes, découvre la tombe d'Horemheb ainsi qu'un récipient portant le nom de Toutankhamon. Aprés quelques années, Davis déclare qu'il n'y a plus rien à découvrir dans la vallée et abandonne sa concession. Pour l'archéologue Howard Carter, ancien associé de Davis, il reste une tombe royale qui n'a pas été trouvée, celle de Toutankhamon. En juin 1914, son mécéne Lord Carnarvon, un noble anglais richissime et passionné par l'antiquité égyptienne, lui obtient un permis de fouilles mais la première guerre mondiale éclate.

 

En 1917, les recherches peuvent vraiment commencer. Pour Carter, il est clair que le seul endroit encore susceptible de cacher quelque chose c'est vers les cabanes des ouvriers de la tombe de Ramses VII. ll délimite alors un triangle formé par les tombes de Ramses VI, Ramses II et Merenptah. Personne n'avait encore creusé ici. Une fois les premières couches déblayées, ils se trouvent juste en dessous de la tombe de Ramses VI et de nouvelles cabanes apparaissent. Mais s'ils continuent à creuser lé, les débris boucheraient l'entrée de la tombe, ils ne peuvent pas se le permettre car c'est le roi le plus célébre découvert jusqu'é ce jour et les touristes affluent pour voir sa sépulture. à part quelques jarres (preuves que personne n'avait creusé ce terrain) le résultat est décevant. Vers 1919, ils délaissent la vallée et fouillent un peu plus loin pendant quelque temps, sans résultat non plus. Pourtant Carter ne veut pas abandonner. En 1922, les maigres découvertes n'ayant pas contribué à alléger les dépenses que doit supporter Lord Carnarvon, celui annonce son intention d'arrêter. Pendant l'été, Carter lui propose alors de financer lui-même les fouilles mais en étant toujours sous la concession du comte. Impressionné par sa volonté et sa conviction, Carnarvon accepte de lui accorder une derniére saison. Mais il insiste pour continuer à la financer, sachant que les richesses de Carter ne sont pas énormes.

 

Avant la reprise des fouilles, Carter achete un canari dans une cage dorée, pensant que son chant l'égaierait dans sa maison solitaire. Lorsqu'il vit l'oiseau, un de ses serviteurs s'exclame :

 

C'est un oiseau d'or qui nous portera chance. Cette année, inshallah, nous allons trouver une tombe remplie d'or.

 

Dans la semaine qui suit l'achat du canari, Carter découvrera le tombeau de Toutankhamon...

 

Ne se préoccupant plus de l'accés à la tombe de Ramses, les ouvriers mettent à jour une marche creusée dans la roche ; juste en-dessous de celles de Ramses. Le 5 novembre 1922, douze marches sont dégagées s'enfoncant dans le sol et conduisent à une porte murée. Sur la partie dégagée de la porte se trouve le sceau de la Nécropole royale, Anubis, preuve que cette tombe est destinée à un noble. Il trouve ensuite le sceau de Toutankhamon. Cette fois c'est sére, il a retrouvé la tombe de l'enfant-roi. Mais le doute revient vite. En effet, devant la porte se trouve également des débris portant les noms de Thoutmosis III, Amenhotep III et des scarabées avec ceux d'Akhénaton et de Semenkhkaré. Alors ce n'est peut-être pas une tombe, mais plutôt une simple cachette où on a déposé quelques objets. Carter écrit :

 

Sans aucun doute, la tombe présentait tous les aspects propres à la XVIIIe dynastie. Etait-ce celle d'un aristocrate enterré lé par autorisation royale à Ou plutôt une cache royale, abritant pour des raisons de sécurité une momie et son mobilier à A moins que ce ne fét la tombe du roi à qui j'avais consacré tant d'année de recherche é

 

Pour en être sûr, il faudrait ouvrir la porte. Comme c'est Carnarvon, retourné pour quelque temps en Angleterre, qui paie les fouilles, Carter lui envoit immédiatement un télégramme :

 

Avons fait une découverte extraordinaire dans la Vallée. Une tombe somptueuse avec des sceaux intacts. L'avons rebouchée jusqu'é votre arrivée. Félicitations.

 

Mais la mort du canari à cet heureux moment est considérée comme un mauvais présage. Voici le récit de ce qui est arrivé au canari, tiré du rapport de l'inspecteur général en charge des antiquités :

 

Au cours des récentes fouilles qui ont permis de découvrir la tombe de Toutankhamon, M. Howard Carter (celui qui l'a découverte) avait dans sa maison un canari qui le régalait tous les jours de son chant joyeux. Un jour, toutefois, celui où on a mis au jour l'entrée de la tombe, un cobra est entré dans la maison, s'est jeté sur l'oiseau et l'a avalé. Or, les cobras sont rares en Egypte et on en voit peu en hiver; mais dans les temps anciens, ils étaient considérés comme le symbole de la royauté, et chaque pharaon portait ce symbole sur son front, comme pour signifier son pouvoir de frapper et de piquer ses ennemis.

 

é son arrivée, le 24 novembre, la galerie menant à l'entrée de la tombe est déblayée. Alors que Carter et Carnarvon se préparent à ouvrir la première porte, un contremaître les met en garde : ils mourront comme l'oiseau, s'ils violent dans le repos de Toutankhamon. Les archéologues ne tiennent aucun compte de l'avertissement.

 

Elle débouche sur un corridor incliné puis sur une nouvelle porte, dans laquelle Carter y fait une petite ouverture et vérifie si le gaz chaud qui s'en échappe est dangereux à l'aide d'une bougie. La flamme vacille. Il met un moment à réaliser ce qu'il a devant les yeux. Et quand Carnarvon lui demande s'il voit quelque chose, il répond : Oui, des merveilles !

 

La tombe se compose d'une antichambre où sont trouvés bon nombre des objets domestiques devant accompagner Toutankhamon dans son voyage vers l'éternité. à côté de cette pièce se trouve une annexe, et tout au fond une ouverture qui donne accés à la chambre funéraire. Cette chambre est gardée par deux statues sentinelles noires représentant le ka. Elle y contient le sarcophage de Toutankhamon ainsi que son cercueil. Sur les murs sont peintes des scènes représentant Toutankhamon dans l'au-delà. A côté de la chambre funéraire se trouve la chambre du trèsor, où Carter découvre une magnifique chésse canope recouverte d'or. C'est l'objet le plus impressionnant du trèsor. Il a décrit ce qu'il a vu lorsqu'il a regardé pour la première fois dans le trèsor :

 

Face à la porte, du côté opposé, se trouvait le plus beau monument que j'ai jamais vu - sa beauté était telle que j'en étais muet d'étonnement et d'admiration. La partie centrale était constituée par un grand coffre en forme de chésse complétement recouvert d'or et surmonté d'une corniche de cobras sacrés. Autour se tenaient des statues en ronde-bosse des quatre déesses tutélaires des morts - gracieuses figures aux bras protecteurs étendus, dans une attitude si naturelle et si vivante, avec une expression de pitié et de compassion si vraie sur leur visage qu'on avait l'impression de commettre un sacrilége en les regardant.

 

A partir de ce moment, Carter passa dix ans à inventorier et à restaurer plus de 3000 objets précieux placés dans la tombe Toutankhamon.

 

Cinq mois aprés la découverte, Lord Carnarvon meurt le 5 avril 1923 suite à un empoisonnement du sang provoqué par une piqére de moustique. à l'heure de son décés, à deux heures du matin, se produit au Caire une panne d'électricité inexplicable. Panne produite également dans son château de Highclere, en Angleterre, son chien a même poussé un dernier hurlement avant de mourir lui aussi à la même heure. Dans les mois suivants meurent le demi-frère du Lord, son infirmiére, un médecin qui a radiographié la momie, l'égyptologue George Bénédicte attaché au Louvre meurt aprés avoir visité le tombeau, son homologue américain Arthur Mace connaétra le même sort... On dénombre jusqu'é 27 morts mystérieuses. La plupart des victimes sont atteintes de maladie, la presse évoque un virus resté captif de la tombe pendant 3000 ans. Les analyses n'en révélent pas la présence. De là naît la légende de la malédiction de la momie : Toutankhamon, mécontent d'avoir été dérangé dans son dernier sommeil, se serait vengé des profanateurs. Curieusement, le pharaon a oublié de châtier le pincipal responsable, Carter en personne !

 

Cette histoire médiatique inspire dans les années qui suivent de nombreux films et romans, mais en 1932 sort une adaptation qui installera définitivement la momie au panthéon des monstres du cinéma fantastique : The Mummy de Karl Freund, un ancien assistant de Fritz Lang. Le film appartient à cette grande vague fantastique des studios Universal des années 30 avec des films comme Frankenstein, La fiancée de Frankenstein, L'homme invisible, Dracula, etc.

 
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Explication rationnelle

 

La malédiction du pharaon est une légende contemporaine ayant pris naissance au début du XXe siècle. On ne sait exactement qui en est l'initiateur, mais toujours est-il que ce sont les médias de l'époque qui en ont fait une légende de renommée internationale.

 

Elle prétend que certains membres de l'équipe d'archéologues ayant exhumé la momie du pharaon Toutankhamon serait morts de cause surnaturelle suite à une malédiction du souverain défunt. En effet, plusieurs membres de l'équipe sont morts quelques années aprés la découverte et notamment le plus illustre, Lord Carnarvon, le commanditaire des fouilles.

 

Tout commence par la mort du canari de Carter, avalé par un cobra qui s'était glissé dans sa cage à quelques jours de l'ouverture du tombeau. Le cobra étant le serpent des pharaons, on y voit un mauvais présage. Puis, au milieu de mars 1923, Carnarvon est pris de fiévres, frissons, sueurs : les médecins accusent une piqére de moustique au visage, égratignée en se rasant, qui se serait infectée et, doublée d'une pneumonie, aurait provoqué une septicémie mortelle.

 

La presse, au courant de la mort curieuse du canari, voit en Carnarvon la première victime d'une malédiction. Les journalistes arrivent, en 12 ans, à une liste de 27 personnes proches de l'expédition, mortes de causes suspectes pouvant être mises en rapport avec la découverte du tombeau.

 

Parmi les victimes, on dénombre un taux élevé de pneumonies asphyxiantes. Le docteur Geoffrey Dean de l'Hôpital de Port-Elizabeth, en Afrique du Sud croit que les morts sont les victimes d'histoplasmosis, maladie provoquée par un virus présent dans ce tombeau resté fermé plus de 3000 ans. Mais cette hypothése a fait son temps, puisque les virus pathogénes pour l'homme ne peuvent survivre que dans des milieux vivants et non dans les chairs mortes. Le docteur Caroline Stenger-Philipp, a fourni une explication plausible à cette série de morts mystérieuses : d'aprés les indices en sa possession, les véritables coupables seraient des substances organiques (fruits ou légumes) présentes dans la tombe ; au cours des siècles, ces produits, censés servir de nourriture au pharaon à pendant son voyage vers l'éternité, se sont décomposés et ont formé de la moisissure ainsi que des particules de poussière organique fortement allergène.

 

La raison de tous ces décès est apportée en 1985 lors de la restauration de la momie de Ramsès II ; l'analyse révèle en effet la présence d'élâments de propagation de nombreux champignons. Or d'aprés les descriptions de Carter, la tombe de Toutankhamon était suffisamment humide pour abriter de tels champignons. Il décrit même à des cultures de champignons à apparaissant sur les murs de la chambre funéraire, à où elles étaient si nombreuses qu'elles causaient un grand défigurement, ajoutant qu'il règne dans ces sépultures un air suffocant. Infestée des exhalaisons des cadavres, une poussiére fine s'éléve sous les pas et irrite les poumons é. Les champignons identifiés dans la momie de Ramsés II sont dangereux pour l'homme : la maladie des archéologues est à une pneumonie à précipitines, un conflit immuno-allergique dé à l'inhalation de particules d'origine animale ou végétale dotées de propriétés antigéniques. L'affection se caractérise par une pneumonie aiguë.

 

Toutefois, pendant les semaines qui suivirent la découverte du tombeau, une foule de curieux s'y précipitérent dont de nombreux archéologues, égyptologues, photographes, dessinateurs, ouvriers, notables locaux et même la reine de Belgique, or rien de fécheux ne leur arriva. Une chose est sére, Howard Carter (le découvreur du tombeau) et Lady Evelyn Herbert (la fille de Lord Carnarvon), qui avaient tous deux passé beaucoup de temps dans le tombeau, ne moururent que de longues années plus tard.

 
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La vérité est-elle ailleurs ?

 

Robert Bauval, John West et Graham Hancock sont persuadés que les pyramides de Gizeh sont le résultat du leg scientifique laissé par une civilisation terrestre bien plus ancienne que celle de l'Egypte dynastique. Les Egyptiens les auraient construites, certes, mais en utilisant un savoir ancestral...

 

Par contre, l'origine du Sphinx serait indubitablement antérieure à l'époque de Khephren. Et lé, il est probable que leur argumentation tienne vraiment la route car les outils scientifiques utilisés ne peuvent pas mentir.

 
 
 

Sphinx et géologie
Pour commencer, ces chercheurs ont examiné de très près le Sphinxé Ils ont remarquer que la tête était en meilleur état que le corps. C'est un fait. Il suffit de regarder la photo ci-dessous pour s'en rendre compte.On remarque également que la tête du Sphinx est proportionnellement trop petite par rapport au corps. West pense que Khephren pourrait avoir refaéonné le monument à son effigie. Un monumental palimpseste ! Chose assez courante à l'époque des Pharaons. Un peu comme en URSS où les portraits des héros tombés en disgréce étaient retirés des murs du Kremlin ou des bâtiments officiels.

 

Pour étayer cette hypothése, il faut avoir d'autres indices militant en faveur de l'ége plus ancien du Sphinx. La géologie en apporte au moins un.

 

En effet, sur la partie basse du monument (au niveau des pattes), l'érosion a laissé son empreinte dans la pierre. Mais celle-ci n'est provoquée par les crues saisonniéres du Nil mais par la pluie ! Or, les dernières pluies importantes en Egypte remontent à plus de 9000 ans avant notre ére. Les sillons que l'on retrouve sur la pierre sont verticaux (de bas en haut). L'érosion provoquée par le fleuve, elle, a laissé des traces horizontales un peu comme le ferait une eau stagnante. Cela permet d'ailleurs d'évaluer l'ampleur des crues.

 

Dés lors, il est peu probable que le Sphinx soit aussi " jeune " qu'on le supposait jusqu'ici. En bref, il n'a pas assez plu sous Khephren, et à fortiori durant les siècles et les millénaires suivants, pour que la pierre porte ce genre de traces. Les géologues s'opposent ici aux égyptologues.

 

On est en droit d'être étonné que personne ne semble y avoir songé plus tôt d'ailleurs puisque au début des années 1900, une assemblée de géologues était venue visiter le site...

 

Bauval et Hancock ont également utilisé l'astronomie et la géométrie. C'est ainsi qu'ils ont découvert que, regardant vers l'est, le Sphinx, s'il avait été érigé aux environs de 10500 av. J.C., aurait fait face, très exactement, à la constellation du Lion. Cette constellation ne représente pas le félin debout mais couché...

 

L'image ci-contre est tirée du documentaire réalisé sur base des travaux des chercheurs et illustre l'horizon vers lequel le Sphinx regardaité il y a plus de 12000 ans. Mais alors, si Khephren n'a fait que retailler sa tête à son image, que pouvait donc représenter l'originale à Celle d'un lion fixant sa projection céleste à Ce serait assez logique, il faut bien l'admettre. En 2500 av. J.C.

 

Cela expliquerait aussi la disproportion de la tête " actuelle ". Sa petitesse serait la conséquence d'une retaille dans une masse nettement plus grosse. L'érosion de l'époque aura certainement contribuer à abâmer le mastodonte primitif. Pour West, Kephren n'a pas fait bétir le Sphinx, il l'a fait restaurer et à signé ce travail de titan en imposant ses traits à l'animal. Le dessin ci-dessous montre que ce n'est pas totalement impossible.

 

L'inspecteur Franck Domingo, de la Police de New York, expert américain en identification judiciaire, référence mondiale en cette matière, a étudié la tête du Sphinx ainsi que la tête d'une statue représentant le pharaon Khephren, afin de voir si les deux " morphologies " faciales étaient comparable.

 

Domingo est catégorique : La morphologie de la tête du Sphinx est sensiblement différente de celle de Khephren. Un exemple significatif est que si l'on trace un segment de droite entre la pointe du menton et l'orbiculaire des paupiéres du Sphinx (imaginez une vue du profil du visage), ce segment, par rapport à la verticale perpendiculaire au sol, est incliné selon un angle de 32°. La même analyse réalisée avec la statue de Khephren est de 14°. Preuve à Non ! Indice à Oui. Mais ceci, ajouté à cela...

 
 
 

Pyramides et configuration stellaire
Bauval et Hancock pensent que le Sphinx fait partie d'un plan réfléchi dans lequel seraient également impliquées les pyramides de Kheops, Khephren et Mykérinos. Les Egyptiens accordent une très grande importance aux étoiles. Comme nous l'avons vu précédemment, Osiris, le dieu pharaon, est symbolisé par la constellation d'Orion. Isis, son épouse, par Sirius.

 
 

Par exemple, la chambre du Roi de la Grande Pyramide et ses deux "conduits d'aération". De cette chambre, située au coeur de la structure, partent deux espéces de tunnel qui, jusqu'ici, étaient peréus comme étant un systâme d'aération. Pourtant , dés 1964, les astronomes Trimble et Badawy vont montrer que ces puits, en 2500 avant notre ére, pointaient très exactement vers des étoiles précises : l'un vers Alpha Draconis, l'autre vers Orion (Osiris).La position des étoiles dans le ciel n'a pas changé par rapport aux temps reculés et ceci est dé à un phénoméne appelé " précession " : la terre fait un tour sur elle-même toutes les 24 heures mais, en plus, son axe tourne en oscillant tous les 26000 ans. Sur terre, cette lente oscillation donne l'impression que les constellations migrent dans le ciel. Bauval explique encore que les égyptologues ignoraient ce phénoméne de précession mais que c'est lui la clé du " mystère " des pyramides...

 

Ce phénomène est incontournable pour étudier ce que certains appellent aujourd'hui l'archéo-astronomie. Bauval remarque alors que si le puit sud de la chambre du Roi vise Orion, le puit nord de la chambre de la Reine, plus bas, vise Sirius, l'étoile représentant Isis, épouse d'Osiris.

 

Autre "coéncidence" : l'alignement parfait des pyramides par rapport aux points cardinaux (Nord - Sud, Est - Ouest).

 

Plus " fantastique " : Bauval et Hancock pensent que tout ceci fait partie d'un plan commun où le Sphynx devait tenir un rôle. Bauval se demande quel serait la configuration astrale au-dessus des pyramides, il y a douze mille ans. La réponse est assez étonnante. Ce qu'il y a dans le ciel se trouve exactement projeté sur le plateau de Gizeh ! Les trois pyramides sont disposées selon un axe parfait, excepté pour la plus petite, celle de Mykérinos qui est légérement décalée sur la gauche. Les distances entre elles sont aussi très importantes. Si l'on survole ces pyramides, voici ce que l'on voit : elles sont positionnées exactement comme le sont les étoiles de la ceinture d'Orion !

 

Encore plus fort ! Ce n'est pas seulement la projection parfaite d'un groupe d'étoile au sol mais bien une importante partie du ciel qui se retrouve ainsi représenté. En effet, on s'aperçoit que le Nil, situé sur la gauche des Pyramides, se reflète aussi sur la voéte céleste car sa position correspond à celle de la Voie Lactée par rapport à la ceinture d'Orion. Que tout ceci arrive au moment où la constellation d'Orion franchit l'axe Nord - Sud n'étonnera plus personne. Une date magique rassemble toutes ces coéncidences : 10500 av. J.C.

 

Les bâtisseurs de pyramides ont-ils voulu évoquer le commencement des temps où Osiris arriva sur Terre, bien avant Ménés, comme Ramsés I semble l'expliquer à son fils Séti I dans les hiéroglyphes du temple d'Abydos, en face de la fameuse "Kings List". Comment une civilisation tout juste sortie de l'âge de la pierre ont-ils pu acquérir une telle science, une telle précision, un tel savoir? Sont-ce là le fruit de coincidences ?

 

Une coéncidence, encore, fait que si l'on considére les dimensions de la grande pyramide et que l'on trace une demi-sphére en unissant les sommets, cela correspond exactement aux dimensions de l'hémisphére nord terrestre, à l'échelle. Cela implique une connaissance du nombre Pi, base des mathématiques poussées. Je ne parle pas des techniques nécessaires pour réaliser un tel monument ! Les pentes de la pyramide doivent être impérativement inclinées selon un angle de 52é et les blocs de pierre doivent être exactement taillés et positionnés. Si vous examinez les joints entre les blocs, à l'intérieur de la Pyramide de Khéops, vous remarquerez qu'il est quasi impossible d'y glisser une lame de rasoir ! Est-ce là le travail d'esclaves ?

 

Comment ces gens pouvaient-ils creuser de magnifiques jares en diorite, la pierre la plus dure du monde. Même notre technologie y parviendrait à grand peine ! Et eux, à l'aide d'outils sortant à peine de la préhistoire, ils y sont parvenus...

 

Bauval et Hancock pense que l'explication pourrait peut-être se trouver Derrière la dalle mise à jour par l'ingénieur allemand Gantenbrink, dans le conduit sud de la chambre de la Reine, à l'intérieure de la pyramide de Kheops.

 

Gantenbrink a utilisé la technologie spatiale afin de réaliser un petit engin téléguidé qui serait le seul capable d'explorer ces puits. En effet, le faible diamêtre de ces conduits ne permet pas à un être humain de s'y introduire. Le robot fabriqué par Gantenbrink le pouvait. Il l'appela UPUAUT 2, du nom du Dieu égyptien : " celui qui ouvre le chemin ".

 

Le problâme de ce puit de la chambre de la Reine est que celui-ci ne débouche pas sur l'extérieur, à l'inverses de ceux de la chambre du Roi. où méne ce puit à Aujourd'hui, nous le savons gréce à Upuaut 2 et à son génial créateur, l'ingénieur Gantenbrink.

 

Aprés de multiples déconvenues, au dernier des cinq jours octroyés par les autorités égyptiennes à l'allemand pour mener à bien ses recherches (la chambre de la Reine a été fermée au public), Upuaut 2 parvint enfin à évoluer dans le minuscule tunnel.

 

Aprés une cinquantaine de mêtres de progression, le robot rencontra un obstacle de taille. Une dalle, possédant 2 éléments " métalliques ", lui barra définitivement le passage. Pourtant, la visée laser d'Upuaut 2 montre qu'il y a un "espace" vide derrière la pierre. Celle-ci, et cela ne fait aucun doute, a été posée volontairement afin d'obstruer le passage.

 

Qu'y a t'il derrière cette dalle à La Grande Pyramide n'a pas encore révélé tous ses secretsé Mais il est certain que Gantenbrink, et d'autres, s'y intéressent de très près. Il ne reste plus qu'é trouver les moyens techniques, les fonds pour " ouvrir le passage " et, surtout, les autorisations des autorités égyptiennes... Mais il faudra bien qu'un jour, de toutes faéons, cet obstacle soit franchi. C'est inéluctable. Un scientifique qui n'est pas curieux n'est pas un scientifique.

 

West, lui, pense que la clé de l'énigme pourrait se trouver ailleurs, entre les pattes du Sphinx par exemple. Il s'est rendu sur les lieux avec un sismographe et celui-ci montre très clairement qu'il y a une large cavité souterraine de 12 mêtres sur 15, rectangulaire, et se situant à 5 mètres de profondeur...

 
 
 

Recherche civilisation antédiluvienne désespérément...
Que ce soit West, Bauval, Hancock ou d'autres, ils sont tous convaincus de l'existence d'une civilisation de loin antérieure à celle des Egyptiens et, qui plus est, dont l'avance technologique et scientifique serait équivalente, voire supérieure à la nêtre ! Le Sphinx serait un vestige de cette fabuleuse civilisation pour laquelle la constellation d'Orion et l'étoile Sirius semblent avoir une énorme importance.

 

L'Egypte serait-elle la seule contrée où ces indices, attestant d'une maestria technique pour le moins anachronique, seraient tangibles à Non, il existe quantité d'autres éléments qui militent en faveur de la présence sur terre d'une technologie avancée alors que, pour l'Histoire officielle, nous en sommes encore à l'ége de la pierreé L'Amérique du Sud recéle également bon nombre de questions jusqu'ici laissées sans réponses.

 

Pourtant, les égyptologues, les historiens et les archéologues posent des questions qui me paraissent pertinentes : "Pourquoi ne retrouve-t-on aucune poterie, aucun vestige, aucune trace de cette civilisation où sont les villes, les industries et les objets ? "

 

C'est un fait, pour l'instant, personne n'a trouvé de ruines d'usines ou de complexe industriel datant de 11 000 ans avant notre ére. Certains diront que nous cherchons au mauvais endroit. Ils nous conseilleront d'aller creuser sous la glace des pôles, à 1500 mètres de profondeur ou de sonder le Sahara. D'autres nous indiqueront l'Océan Atlantique et ses fonds abyssaux. Les moyens technologiques actuels (satellites) nous le permettent. Nous savons que les militaires des grandes puissances ont des cartes très détaillées du fond des océans (relief, etc.) afin que leurs sous-marins respectifs puissent se mouvoir aussi aisément et discrètement que possible.

 

Ce n'est un secret pour personne que les Etats Unis sont capable de débusquer, par satellite, les bunkers, les silos de missiles balistiques et autres laboratoires enterrés parfois à plusieurs centaines de mètres dans le sol.

 

C'est ainsi que, récemment, le Jet Propulsion Laboratory (NASA) de Pasadena a pu découvrir un site religieux très ancien dans la jungle cambodgienne.

 

Alors pourquoi n'a t'on jamais trouvé de vestiges significatifs attestant de l'existence d'une civilisation terrestre antédiluvienne à D'oé sort la technologie nécessaire à la construction des pyramides suivant un schéma mathématique, géométrique et astronomique aussi précis à D'oé sort la connaissance astronomique des Dogons, peuplade africaine du Mali, qui identifient l'étoile Sirius A et B bien avant tout le monde, des centaines d'années, voire des milliers. Eux aussi, supposent certains spécialistes et ethnologues, sont probablement des émigrants du Saharaé Pour les Dogons, c'est de Sirius qu'un peuple amphibie est venu visiter les hommes de la Terre, il y a très longtemps, au commencement d'un temps. Ces habitants des étoiles leur auraient apporter la parole et la connaissance. C'est leur religion.

 
 
 

Conclusion
Existe-t'il vraiment une connexion "Orion - Sirius - Terre" ? Pourquoi les anciens semblent-ils vénérer ces constellations plutôt que d'autres à pourquoi ne trouve t'on pas de vestiges de cette fabuleuse civilisation qui semble avoir influencé l'Egypte des Pharaons ? On dirait que tout cela apparaît sans qu'il y ait eu signe avant-coureur, à un moment précis de l'Histoire.

 

Pourquoi la NASA choisit-elle la ceinture d'Orion pour élâment " décoratif " du logo du programme Apollo ? Quelle est la symbolique de ceci :

 

Tout cela n'est-il qu'une succession de coéncidences à En tous cas, la géologie et le sismographe de Bauval ne peuvent mentir, on peut en être certain. La NASA ne peut nier son intérêt pour l'Egypte Ancienne. Elle a, plusieurs fois, pris des clichés du site de Gizeh. On peut supposer que d'autres l'ont également fait.

 

Que s'est-il passé il y a plus de 12 000 ans sur notre bonne vieille boule bleue ? Encore une fois, c'est clair, on ne peut que conclure par d'autres interrogations.

 
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Le mystére de Khéops

 

KHEOPS représente le DIEU Ré au sommet de sa pyramide
Ses yeux sont situés sur la base du épyramidion renverséé, c'est à dire au 1 000 000âme de la distance entre la Terre et le Dieu Ré !

 

KHEOPS représente le Dieu Ré au sommet de sa pyramide ; l'orientation de celle-ci à une signification religieuse, orientée avec un retard volontaire de moins 3' 06" du zénith, cela a permis de découvrir que KHEOPS représente un certain jour de l'année !

 

Il en est de même pour KHEPHREN et MYKERINOS (deux autres jours) ; c'est la raison pour laquelle il y a que trois pyramides à Gizeh !

 

Des opérations permettent d'obtenir le 1000ème du diamètre du Soleil 1395,1371

 

Rayon 697,56855 les prêtres architectes l'ont calculé, preuve à l'appui !
Hauteur 69,79 m. pyramide de NEFERIRKARé à Abousir (le 10000ème du rayon)

 

C'est un cube de 9, 865 m, de côté (3, 1412), qui a permis de tailler dans le rocher, la coiffe du SPHINX ; la sphére qui est "inscrite" autour de ce cube, représente le Dieu Ré (le Soleil), le rayon de cette sphère est le 100 000âme de la Longueur du rayon du Soleil, 6,9756 m

 

Pyramide de KHEOPS

 

La Longueur de la 2ème assise est de 229,28 m. (soit le r.m. 57,32 X 4)

 

La 1ère assise représente un socle d'une hauteur de 1, 50 m sur 230,36 m

 

La hauteur (avec le pyramidion absent) est de 146,62 m.

 

La hauteur exprimée est de 148,84 m. (soit le 1 000 000ème de la distance, les 5 premiers chiffres).

 

Les pyramides de KHEPHREN et MYKERINOS expriment elles aussi, les 5 premiers chiffres de deux façons différentes et astucieuses ! Elles ont été construites avec une hauteur décroissante, suivant l'arbre généalogique.

 

Le volume de sa chambre initiale permet de connaître le 1000e de la distance

 

L'orientation a été réalisée avec l'ombre d'un poteau face au Dieu Ré (le Soleil) ; ce poteau mesurait exactement 5,23 m ! ( 10 coudées royales ).

 

Une inspiration religieuse a déterminé l'emplacement de sa chambre initiale !

 

Avec la même inspiration, un seul autre emplacement pour une mini chambre secrète est réalisable dans sa pyramide ; celle-ci, devrait être "coiffée" du couvercle disparu et du pyramidion absent, c'est un raisonnement logique ! KHEOPS a rejoint ATOUM, c'est la raison qu'il est cité : "KHEOPS est représentant l'horizon"

 

Comment élever le pyramidion de 40 t. à 144,40 m de hauteur, sans effort ! Les calculs démontrent indiscutablement qu'il existe, son volume (14,61 m3) représente le 100ème de 1461 jours !

 
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La croix Ankh

 

L'origine de la croix Egyptienne se situe aussi dans la combinaison du pyramidion avec le pyrarnidion renversé. Nous retrouvons la 1/2 circonférence du cercle qui représente le Dieu Ré, le Soleil, avec une portion des deux cotés obliques du triangle équilatéral A-X et A-W, puis les 'traverses' positionnées sur le diamètre Y-Z, la hauteur du pyramidion représente le montant. La croix est aussi appelée "croix de vie", l'ankh.

 

Sur certaines gravures Egyptiennes, nous constatons que le Dieu des Morts ANUBIS, remettait la croix de vie aux Rois, or, cette croix de vie était présentée à la bouche même de ces Derniers !

 

Ne voyons-nous pas ici, l'origine de la communion ?

 

De plus, c'est le Dieu Ré qui était "remis" aux Rois, du fait que le Dieu ANUBIS tient la croix de vie par le montant de celle-ci !

 
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Apis

 

Toujours dans la même "combinaison", nous retrouvons l'origine du taureau sacre APIS : entre les cornes, nous avons RE/KHEOPS, comme sur la stèle de Memphis; sur cette dernière, il y a seulement un cercle entre les cornes d'APIS ; le taureau est gravé entièrement de profil.

 

6 6 6 - Le nombre appelé solaire.

 

Ce nombre doit représenter une Grande 1/2 circonférence. En effet la "formule sacrée" permet d'obtenir une petite 1/2 circonférence d'un diamètre de 5,23 m. ( 10 fois la coudée royale), avec le temps réel 12 h. 17/100e, nous obtenons le rayon terrestre, (le100 âme)

 

5,23 X 12, 17 = 63,70 (un écart de 7 km seulement).

 

666 X 2 = 1332 Grande circonférence

 

La racine carrée permet d'obtenir le temps de la révolution de la Terre autour du Soleil = 36,496 (le 10e de 365 jours par défaut).

 
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